Objectif d'apprentissage:

Staccatto et Legatto, autres déplacements de la main gauche, et un premier triolet.

Temps d'étude du morceau:

3 semaines en parrallèle avec l'Ecossaise.

Vidéos du 1 juillet:

Voici la version qui me semble la plus adaptée en vitesse, mais qui ne correspont pas à cette de l'enregistrement de la méthode. Ici, la durée d'interprétation est de 1mn05sec, alors que sur la méthode, on est à 38 secondes !

Vous remarquerez l'erreur de doigt qui a généré une hésitation (0:29), et un léger retard... J'ai remis le bon doigt !! En fait, j'aurai du prendre le 4 pour le FA#, et non le 3. Du coup, pour le SOL, je me retrouve avec le 2 (au lieu du 3), et je suis bien embêté pour placer le 2 sur le DO ensuite !!! Du coup, j'ai échangé à la volée le 2 contre le 3, pour pouvoir continuer normalement...

Comme la version du CD était nettement plus rapide, j'ai accéléré jusqu'au maximum de ce que je sais faire pour le moment. Je n'ai pas réussi en dessous de (0:44) [version sur le forum]. Je vous poste ici la version de 45 secondes qui est propre. Je ne vois pas comment je pourrais faire nettement plus rapide. Il y a bien ue petite hésitation, mais ça ferait gagner tout au plus 1 seconde. On est loin de 38 secondes du CD du livre de méthode!

Note: Entre dimanche et ce post, je n'ai pas réussi à accélérer l'interprétation.

Commentaire:

Mozart a composé ce menuet à 5ans. 

Il n'est pas très difficile de jouer lentement ce morceau, en suivant la partition. Dès la 2ième ou 3ième séance, je suis passé de mains séparées à mains ensemble. En fait, les déplacements sont assez "logiques" une fois assimilés.

Par contre, pour l'apprendre par coeur, cela s'est avéré plus difficile, car Mozart a fait des variations sur le même thème dans ce menuet, et il est très facile d'en oublier un, ou de se tromper, à cause de la similitude des divers passages. Les enchainements m'ont demandé beaucoup de réflexion au début, entre les différentes phrases à cause de cela justement.

Au niveau de l'interprétation, je préfère personnellement la version d'une minute, dont la vitesse du morceau me parait bien mieux adaptée qu'une interprétation plus rapide. Maintenant, comme tout, c'est une affaire de goût !

Voici une vidéo de Michel Broué de l'institut Henri Poincaré (plus d'une heure !!) d'un "cours", vous permettant de découvrir le lien entre la musique et les mathématiques.... Les notes et leur positionnement ne sont pas un hasard !!

Cous passionnant, car fournissant un autre éclairage sur la musique !

Vous pouvez écouter la vidéo sur le blog, ou vous rendre sur le site de l'Ecole Normale Supérieure, provenance de cette vidéo (lien)

Pour ceux qui sont pressés, on y rapelle que les notes sont en racine 12ième, et qu'une octave est donc une multiplication par 2 de la fréquence. Le passage de DO à FA# est donc une multiplication par racine de 2.

Transposer, c'est multiplier les notes par un facteur, ou faire tourner les notes sur un cercle, sur lequel on a placé les 12 notes à égale distance (par 1/2 ton).

Le cadre tonal est défini comme un sous ensemble des 12 notes. L'ensemble occidental, par exemple, à 7 notes (Do, Ré, Mi, Fa, ...) ==> Gamme de DO;

Le Type Tonal est défini comme le cadre tonal à transposition près. Exemple. On décalle d'un demi-ton, on obtient la gamme de Do#. En fait, ce sont des rotations sur le cercle.

Autre exemple de cadre tonal: Cette fois à 4 notes (Do, Ré#, Fa#, La), qui est symétrique sur le cercle (qu'on ne retrouve pas dans l'occidental). Autre exemple, la gamme par Ton (on saute une note sur 2). Dernier exemple: A 2 note, opposées sur le cercle (Si,Fa) [diabolus musica]

La cadre total occidental a la propriété particulière qu'il a 12 transformées (à chaque fois, il y a une note qui change)

Pour les autres cadres tonal, combien peuvent-ils avoir de transformées ? Un diviseur de 12 (1,2,3,4,6,ou 12). Les autres présentés en ont 3, 2 (gamme par ton), 6 (diabolus musica). Normal ! Si un ensemble régulier a X notes, il a 12/X transposées distinctes.

Petit exercice combinatoire: On prend les 12 notes, et on calcule combien il y a de sous ensemble qui ont 12 transformées, combien en ont 6, combien en ont 4, 3, 2, et 1 ? réponse: il y a 4096 cadre tonaux possible, qui sont répartis comme suit: 335 cadres tonaux (qui ont 12 transposées), 9 (qui ont 6 transposées), 3 (qui ont 4 transposées), 2 (qui ont 3 transposées), 1 (qui a 2 transposées ==> C'est la gamme par ton, elle est unique), 2 (qui a 1 transposée).

Parmis les 335 cadres tonaux, qu'est-ce que le cadre occidental a de particulier ?

Un cadre tonal voisin, est un cadre qui a juste une note qui diffère. Sur le cercle, FA, DO, SOL, Ré, LA, MI, SI ==> Entre DO et SOL, il y a 7 demi-tons. Entre DO et FA, il y en a 5, c'est l'inverse  (5+7=0). En faisant cette opération là, on décrit tous les type tonaux de la gamme occidentale. En faisant +7, on les décrit tout le cercle. Il y a pas 50 opérations pour ça: on peut tourner de 1, et on décrit tout le cercle (ça, c'est évident...), ou alors on peut tourner de 5, (ou de 7), et on décrit tout. En fait, ce sont les nombres premiers qui ne sont pas diviseurs de 12 (il n'y a que 5 et 7).

Ensuite, on réordonne le cercle par 5 ou 7... et on trouve tout.

Le cadre tonal occidental possède la propriété qu'ils ont 12 transposées distinctes (comme 334 autres), mais également la propriété que quand on les "dièse" ou quand on les "bémols" (cad quand on les fait tourner de +7 ou +5), on obtient un cadre tonal donné. Il ne diffère du précédent cadre tonal que d'une note. C'est le seul parmis les 334 autres cadres tonaux qui a cette propriété.

La Mineur augmenté : Ce cadre tonal mineur augmenté possède une caractéristique particulière: Il contient 2 sous ensembles (Si;Ré;Fa;Sol#)[Bleu] et (Do,Mi,Sol#)[Rouge] qui sont tous les 2 des modes à transposition limitée. L'accord (Si;Ré;Fa;Sol#) est contenu dans 4 Cadres Tonaux Mineurs augmentés. Il sert d'intermédiaire, car il est contenu dans 4 cadres tonaux. (Beethoveen l'a pas mal utilisé).

De même, (Do;Mi;Sol#) est dans une gamme mineure augmentée, qui a 12 transposées. Cet accord a 4 transposées, et donc vit dans 3 cadres tonaux. Il peut donc jouer aussi le rôle de charnière.

Combien de cadre tonaux contiennent le type "Bleu" et "Rouge", à transposition près ? Il y en a 2 seulement ! L'un des 2 est le La mineur augmenté.

Il en arrive au théorème suivant: Il existe un unique cadre tonal (à transposition près) qui possède la propriété que quand on le Dièse ou on le Bémol, on obtient un ensemble voisin. Il contient aussi un Triton. Avec ça, il n'y a pas d'autres choix.

D = Opération de Diésage (+7)

B = Opération de Bémolage (+5)

n = Nombre de note du cadre tonal (1 à 11)

Si on prend 5 notes au lieu de 7 du cadre occidental, on trouve la Pintatonique Javanaise (les touches noires).

La gamme occidentale apporte le triton (les notes les plus loin possible sur l'échelle): Si/Fa, qui a 6 transposées distinctes, et appartient à 2 cadres tonaux: Gamme de Do, et gamme de Fa# (celle qui a le moins en commun de la gamme de Do) [cf à 58mn de la vidéo]

La transposition ordinaire consiste à aller à une voisine. Là, avec Si/Fa, ça permet d'aller le plus loin possible ! (les 2 ensembles les moins voisins) ==> Cas du Jazz. 

Le triton appartient à 2 cadres tonaux. Du moment que l'on chosit une autre note, il est fatalement dans l'un ou l'autre !

Il a donc parlé de Z/12Z, et conclut ensuite en élargissant sur Z/18Z, qui est parfaitement compatible avec l'oreille humaine, qui saurait distinguer les 18 tons.

EDIT: On peut alternativement retrouver aussi son explosé ici: http://www.math.jussieu.fr/~broue/tonamath.pdf

Cette partie du morceau a été vue en dehors de toute méthode. Il a donc fallu trouver les doigtés qui me conviennent le mieux, et ensuite étudier le morceau.

Il est clair qu'en étudiant d'autres morceaux ayant des difficultés différentes, tous les morceaux appris en profitent. C'est ce que j'ai pu constater en rejouant le menuet de Bach que je n'avais pas revu depuis un bon mois. Certes, la version finale de l'époque était sans doûte un peu au dessus de celle présenté en premier, mais sans doûte moins aboutie que la seconde vidéo du dessous. Je vous laisse écouter la différence:

Version du 24 avril:

Version du 9 juin:

A ceux qui doûtent qu'on puisse progresser seul, en voici clairement l'exemple. 1 mois et demi sépare les 2 versions publiées. Pour la seconde vidéo, je pense que c'est le contact avec le rebord du piano par le pied qui a propagé le son grave que l'on entend à chaque touche frappée. Désolé pour ce désagrément.

Voici, suivant votre budget, les choix que j'ai retenu. Il s'agit d'un avis personnel, bien entendu. Comme il faut toujours faire un choix, je mets en avant l'instrument qui me semblait le meilleur dans chaque gamme de prix.

Environ 500€: Yamaha P95

C'est l'entrée de gamme. A ce prix, pas question d'avoir un piano meuble, il faut se tourner vers un clavier. Le choix se porte sur le Yamaha, dont la qualité sonore est excellente, pourvu que vous sortiez le son sur des amplis et HP externes, ou que vous utilisiez un casque  (les petits HP internes ne permettent pas de juger de la qualité de l'appareil). Vous n'aurez pas de touches en bois (mais les modèles à 1000€ de la catégorie suivante non plus). L'avantage de ce modèle, c'est qu'il est transportable, avec ses 12kg !

Comme tout clavier, l'inconvénient est l'instabilité du piano posé sur un pupitre, et également la pédale balladeuse. Il faudra ajouter un peu d'argent pour acheter le pupitre si vous souaitez avoir quelque chose de "stable" ce qui est vivement conseillé.

Environ 1000€: Casio AP620

A ce prix, c'est le démarrage des pianos meuble qui sont accessibles. J'ai présélectionné 3 modèles, par ordre de prix croissant: le Yamaha Arus YDP 161 (950€, ou le modèle au dessus, le YDP 181 à 1300€ qui ne diffère que par la clef USB en+), le Casio AP620 (1200€), le Roland HP302 (1300€), le Kawai CN33 (1400€). Le Yamaha ne simule pas le mécanisme d'échapement, mais c'est aussi le moins cher de la liste. Au final, j'ai sélectionné celui qui me semblait le meilleur au niveau Qualité/prix.

Environ 2000€: Yamaha CLP470

A ce prix, vous pouvez avoir le haut de gamme des pianos portables, ou un très bon piano meuble. Pour ce qui est des 2 concurrents qui me semblent équivalents, le Kawai CA63 et le Yamaha CLP470, j'ai retenu ce dernier. Les 2 modèles se ressemblent beaucoup, et le choix de l'un ou l'autre est affaire de goût. Les 2 ont un son neutre (contrairement au Roland HP-505 qui a un son envahissant dans le grave et que du coup je n'ai pas retenu, d'autant plus que les touches ne sont pas en bois) , et un toucher agréable (touches en bois).

Environ 3000€: Kawai CA93

Dans cette gamme, vous avez le choix entre le Yamaha CLP-480, le Roland HP-507, et le Kawai CA-93.

A ce prix, je retiens le Kawai CA93. C'est le seul piano numérique qui propose une table d'harmonie. Bien entendu, si vous écoutez au casque, cela ne fera pas de différence. En écoute avec le système d'amplification intégré, c'est surprenant ! Bien entendu, ce n'est pas le rendu du son d'un piano accoustique que vous écoutez en direct, mais c'est tout de même excellent, et vous avez une simulation de raisonnance par sympathie.

Note: Si vous accepter de ne pas avoir de meuble, tournez-vous vers le MP10 qui est 1000€ moins cher tout de même. C'est exactement le même modèle que le Kawai-CA93 sur le papier, mais il vous faudra utiliser votre ampli et des enceintes externes. L'avantage aussi, c'est qu'on peut le ranger et le déplacer plus facilement. En effet, le CA93, à cause de la table d'harmonie, n'est pas démontable.

Au delà de 3000€: Accoustique

Vos avez déjà le haut de gamme à 3000€, quelle que soit la marque (Roland, Kawai, Yamaha). Tous les modèles nettement plus cher ne proposent rien de plus techniquement: Les systèmes d'échappement de touche seront identiques, les sons aussi, pour le jeu pianistique. Ce qui différenciera les modèle à 3.000€ et ceux à 10.000€ ce sera la finition, le système d'amplification, les haut-parleurs, les possibilités d'arrangements. Je ne présenterai donc aucun modèle ici, car ils n'apportent rien de plus que ceux de la catégorie inférieure pour le jeu pianistique proprement dit. Par ailleurs, ils se retrouvent en concurence directe avec les pianos accoustiques ayant des systèmes de silencieux intégrés, et donc l'intérêt du numérique dans cette gamme de prix est nettement moins justifiée. Si vous en avez l'occasion, allez essayer le Yamaha B3 silent, qui est accessible neuf dès 5000€ environ, et vous comprendrez pourquoi au delà de 3000€ je ne conseillerai plus l'achat de numérique.

Objectif d'apprentissage:

Les accords. Dans la méthode, la page précédente explique les accords plaqués, et les arpèges. Certes, un peu d'exercice serait sans doûte nécessaire avant de passer à un morceau. Je pense de plus en plus que le livre est très bien, mais accompagné d'un prof, qui choisirait certains morceaux de la méthode, mais rajouterait aussi des morceaux ou études à faire entre chaque morceau de la méthode.

Temps d'étude du morceau:

Environ 1 semaine. Il n'y a aucune difficulté sur la mélodie. Le morceau est particulièrement bien choisi pour faire travailler les accords, et surtout leur enchainement. Quand on a tout son temps, il "suffit" de chercher la bonne position sur le clavier. Mais voilà, quand on joue, à peine l'accord effectué, il faut réfléchir au positionnement pour le suivant. Si on "lache" l'acccord, celui-ci s'arrête et n'est pas lié avec la suite. Ce n'est franchement pas joli.

Du coup, vous remarquerez que j'ai utilisé la pédale pour prolonger les notes. D'ailleurs, c'est ce qui est marqué sur la partition. 

Vidéo:

Je vous poste 2 vidéos. La première est "bonne" à mon sens, sauf qu'au lieu de faire le passage du pouce à la main droite, j'utilise le (4) à 17 secondes (alors que je l'avais bien fait avant). Du coup, je suis obligé de passer le relai au pouce pour corriger ça... Ensuite j'utilise le (2) au lieu du (3)... ça va parce que le morceau est lent, mais sinon, ça ferait surement un couac ensuite... Ceci étant, il faut bien noter que je n'ai pas étudié la mélodie, car elle est très facile. Je me suis concentré sur les accords uniquement, d'où sans doûte les imprécisions là où on ne s'y attend normalement pas.

Sur cette seconde version, les doigtés sont corrigés. Mais on note tout de même une hésitation ! C'est ça le problème: quand on se trompe une fois, ensuite pour corriger, il faut vraiment y penser et faire des efforts pour ne pas refaire la faute. C'est très clair qu'il vaut mieux "se suivre", et la vidéo aide pour celà, puisqu'on voit toutes ses erreurs qu'on avait pas vu lorsqu'on jouait. Malgré tout, une vue extérieure est souhitable (d'où le post sur le blog), afin d'avoir un retour sur d'autres erreurs à corriger, si vous en voyez:

Commentaires:

Seconde 14 (vidéo V2): J'ai eu beaucoup de mal à trouver une position confortable pour l'accord de 4 notes incluant le Si bémol avec le pouce de la main gauche . C'est d'ailleurs la première réelle difficulté perçue. Au début, j'avais l'impression d'être tordu, car j'enfonçait la main dans le clavier, mais avec toutes ces touches noires, "ça frottait", et ce n'était pas du tout confortable !!! Finalement, en tournant la main (comme dans la vidéo), le (5) ne colle pas au Do#, et donc le risque est annulé. Mais j'ai mis du temps à trouver la bonne position. C'est la preimère chose que j'ai fait pour l'étude: trouver toutes les "bonnes positions" pour les accords.

Ensuite, j'ai travaillé les enchainements d'accords, main droite puis main gauche:

• MD: Celui qui m'a posé le plus de difficulté est l'arrivée sur l'accord de 4 notes DO-MI-SOL-DO (vidéo V2, seconde 23). ça ne se voit plus sur la vidéo, mais je peux vous dire que j'ai beaucoup réfléchi à le faire cet accord, avant "qu'il ne rentre".
• MG: C'est une répétition. J'ai donc travaillé la transition des 2 accords. Cela a demandé bien moins d'effort avec cette main qu'avec la main droite.

Au final pour ce morceau, je pense que c'est la main droite qui a "le plus appris".